Pourquoi une campagne de sensibilisation sur l’incompatibilité des installations minières dans les régions récréotouristiques :

Depuis plusieurs années, les compagnies minières, principalement associées à la filière des batteries, ont montré un grand intérêt pour la MRC de Matawinie, avec un nombre record de droits miniers (claims) enregistrés sur des propriétés privées et publiques.

Dans la municipalité de Saint-Michel-des-Saints, ces droits miniers ont conduit à l’approbation du projet de la mine de graphite de Nouveau Monde Graphite (NMG).

La MRC de Matawinie a maintenant obtenu du gouvernement (MRNF) un moratoire temporaire empêchant l’enregistrement de nouveaux claims sur le territoire. Cependant, les claims existants restent valides. C’est le cas de la compagnie Ni-Co Énergie, qui possède des droits d’exploration minière sur 160 kilomètres carrés situés entre les municipalités de Saint-Côme, Notre-Dame-de-la-Merci et Saint-Donat.

Pendant 18 mois, Ni-Co Énergie a mené une trentaine de forages afin de délimiter un gisement atteignant une profondeur de 600 mètres dans la ZEC Lavigne, au nord de Saint-Côme, à l’est du lac Sylvère (Saint-Donat), et au sud du parc du Mont-Tremblant.

Le 9 juillet dernier, la minière a rencontré environ 200 citoyens de Notre-Dame-de-la-Merci et de Saint-Côme, ainsi que des représentants des associations de lacs de Saint-Donat et de la ZEC Lavigne, afin de fournir des informations sur l’avancement du projet. La minière a confirmé avoir terminé les travaux d’exploration, s’est dite satisfaite de la teneur en nickel, et procédera à la phase de financement sans délai pour mettre la mine en exploitation.

Exemple mine d’extraction de Nickel (Ni)

Ce projet, entrepris sans études environnementales ni consultation publique, affectera la vie de nombreux citoyens vivant à proximité de ce site à haute valeur naturelle et récréotouristique.

En raison des impacts négatifs potentiels sur l’environnement, sur la qualité de l’eau de nos lacs, des nuisances liées au bruit et aux secousses sismiques, ainsi que des risques pour la santé liés aux poussières de cobalt et de nickel, les associations de lacs et les municipalités voisines au projet s’opposent fermement à ce projet.

La MRC et le gouvernement devront prendre en compte la volonté de la population dans l’identification de ses territoires incompatibles avec l’activité minière (TIAM). Notre mobilisation citoyenne vise à démontrer qu’il n’y a aucune acceptabilité sociale pour cette industrie dans les régions récréotouristiques.